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Je cours

Je cours, tu sais
Toujours devant
Croyant, naïve
Que l'étreinte, ô l'étreinte
Là bas, toujours m'attend

L'âme intranquille
Le corps tendu
Me font veiller
Jusqu'à l'aube

Plus loin, plus loin
Toujours me dis-je
Ailleurs le large
Sera mieux que dedans
Car ici tout me fige

Je continue
le souffle court
Fuyant les heures
De repos qui m'affligent
Comme la nuit traque le jour

Et je me cherche
Les yeux fermés
Les yeux ouverts
Paumes et mains tendues
Espérant trouver
Ce rivage inconnu
Qui m'échappe
Et fuit, comme moi.



Cathy De Plée - Novembre 2013