Lumière nacrée
Caresse le ciel de lait
La journée comme un souffle
A réveillé les branches
Feuilles froissées
Dans les rayons dorés
Les heures tôt à la ronde
Ont débuté leur course
Courbe pâle
D'un vent doux qui s'étire
Traverse le voile
Sans encore m'éblouir
Matin matinal
Pousse de jeune été
Verse ton teint d'opale
Sur cette longue journée
Cathy De Plée - 27 juin 2018
La Brabançonne
Douce Belgique
Qui connait ta chanson?
Ton hymne muet
Qu'un malheureux confond
Avec la Marseillaise?
Jetés dans l'arêne
A de rares occasions
Tes clairons
Font sourire comme le Mannekenpis
Ta-tam-ta-tam
Tes coudes hénissent
Leur fanfare de scène
Sur le bidon gonflé
D'un bourgmestre strié
Noir, jaune, rouge
Oh gloire à toi, Oh oh mè-è-re chérie
Les Diables en piste
Bien droit se taisent
Ou remuent des lèvres
Une parole sur deux
En flamand, en français
La foule se lève
Pour toi Belgique, oh oh vai-ai-ne nation?
Ici, on se sent moins fiers
Que cons
Ah-ah
Par tradition
Un peu comme la bière
Qui aide à chanter
Le Roi, la Loi la Liberté !
Forts et unis
Quand il s'agit de s'amuser
On est heureux
Les chapeaux crient
Dans les rangs débraillés
Ici peu de mains posées
Avec cérémonie
Sur le blouson
Juste une envie de pousser
Le Roi, la Loi, la Liberté !
Et partager, à plein poumons
Ces quelques notes
Qui nous volent toujours
Un frisson
Ta-ta-tam.
Cathy De Plée - Juin 2018
Qui connait ta chanson?
Ton hymne muet
Qu'un malheureux confond
Avec la Marseillaise?
Jetés dans l'arêne
A de rares occasions
Tes clairons
Font sourire comme le Mannekenpis
Ta-tam-ta-tam
Tes coudes hénissent
Leur fanfare de scène
Sur le bidon gonflé
D'un bourgmestre strié
Noir, jaune, rouge
Oh gloire à toi, Oh oh mè-è-re chérie
Les Diables en piste
Bien droit se taisent
Ou remuent des lèvres
Une parole sur deux
En flamand, en français
La foule se lève
Pour toi Belgique, oh oh vai-ai-ne nation?
Ici, on se sent moins fiers
Que cons
Ah-ah
Par tradition
Un peu comme la bière
Qui aide à chanter
Le Roi, la Loi la Liberté !
Forts et unis
Quand il s'agit de s'amuser
On est heureux
Les chapeaux crient
Dans les rangs débraillés
Ici peu de mains posées
Avec cérémonie
Sur le blouson
Juste une envie de pousser
Le Roi, la Loi, la Liberté !
Et partager, à plein poumons
Ces quelques notes
Qui nous volent toujours
Un frisson
Ta-ta-tam.
Cathy De Plée - Juin 2018
Couple
Il est une île au milieu d'un grand nombre
Constituée de nos corps enlacés
Terre isolée de lumière et d'ombres
Il mêle en son graal nos deux destinées
Rêvant chacune d'être le feu et l'onde
J'aime le voir comme un havre de paix
Havre de mai où fleurissent nos désirs
J'aime aussi voir son mât ivre tanguer
Quand nos egos calcinés se déchirent
Et puis vacillent pour se réconcilier
Nacelle fragile et toujours à vendre
Quand ses bras se refusent à tout autre lien
Que la force et le courage de s'entendre
Voilier bleu bravant les temps incertains
Laisse les flots amoureux nous surprendre
Paysage de Gauguin où s'enfantent
Tant de rêves remontés des eaux troubles
Du lac. Molleton soyeux où déchantent
Les cauchemars que toi seul oh couple
Parviens à calmer d'une voix rassurante
But ultime? Leurre intime ? En toi la mer
Vient refluer ses doutes et ses espoirs
Reviens, non, pars! Couple, phare de mystère
Quelle coupe cruelle tu nous as fait boire?
Quel enivrement que ton vin amer!
Quand dans notre univers lisse glissent
Sur tous ces écrans nos seuls doigts vivants
Tu es l'unique lieu où se tissent
Encore les peaux; où l'on pisse où l'on sent
L'odeur des fluides et des reins qui se hissent
Mais couple, tu vis aussi de moins d'éclats
Dans le silence feutré de ces moments
De rien. Quand il pleut dehors sur les toits
Et que sans fard, sans histoire, doucement
Je me blottis à tes soirs un peu las
Cathy De Plée - Juin 2018
Constituée de nos corps enlacés
Terre isolée de lumière et d'ombres
Il mêle en son graal nos deux destinées
Rêvant chacune d'être le feu et l'onde
J'aime le voir comme un havre de paix
Havre de mai où fleurissent nos désirs
J'aime aussi voir son mât ivre tanguer
Quand nos egos calcinés se déchirent
Et puis vacillent pour se réconcilier
Nacelle fragile et toujours à vendre
Quand ses bras se refusent à tout autre lien
Que la force et le courage de s'entendre
Voilier bleu bravant les temps incertains
Laisse les flots amoureux nous surprendre
Paysage de Gauguin où s'enfantent
Tant de rêves remontés des eaux troubles
Du lac. Molleton soyeux où déchantent
Les cauchemars que toi seul oh couple
Parviens à calmer d'une voix rassurante
But ultime? Leurre intime ? En toi la mer
Vient refluer ses doutes et ses espoirs
Reviens, non, pars! Couple, phare de mystère
Quelle coupe cruelle tu nous as fait boire?
Quel enivrement que ton vin amer!
Quand dans notre univers lisse glissent
Sur tous ces écrans nos seuls doigts vivants
Tu es l'unique lieu où se tissent
Encore les peaux; où l'on pisse où l'on sent
L'odeur des fluides et des reins qui se hissent
Mais couple, tu vis aussi de moins d'éclats
Dans le silence feutré de ces moments
De rien. Quand il pleut dehors sur les toits
Et que sans fard, sans histoire, doucement
Je me blottis à tes soirs un peu las
Cathy De Plée - Juin 2018
Gloire et misère d'un volcan de Sicile - Les touristes
Tel un immeuble de banlieue en pleine mer
Le bateau colossal menait calmement
Ses centaines de curieux venus prendre l'air
Non pas vers le large mais vers l'évènement.
Les moins hardis se tenaient aux fenêtres
Frite et coca en main, un peu comme chez eux,
Les autres, stockés sur le pont comme des bêtes
Cuisaient satisfaits sous leur baume huileux.
Lunettes déployées, fausses ou vraies, chacun
Sur son trente et un de plage mesurait
A l'aune implacable du bon goût commun
Ce qui de les autres le distinguait
Le bateau calmement avançait, croisant
Sur son passage d'autres foules compactes
Amassées dans des vaisseaux concurents
Qui elles aussi s'en allaient au spectacle
Sur le pont l'impatience commençait à poindre
Quand, en plein milieu de sa course l'appareil
Ralentit. Les moteurs feignant de s'éteindre
Firent machine arrière et, imitant le ciel,
Les flots se calmèrent, laissant le balotti
Bercer les curieux qui d'un tacite accord
Se pressèrent telle une masse d'ennemis
Bêchant chacun sa place au plus près du bord.
Le spectacle allait bientôt commencer.
Sortie des entrailles métaliques, une voix
Racla en trois langues une invective usée
Sur le ton rapide d'un chef aux abois.
Heureux bien que serrés, chacun est fin prêt.
Quelque part derrière la butte un soleil rouge
Tout seul s'éteint, quand soudain un petit jet
S'esclaffe. Ca y'est! La foule d'un seul geste bouge
Emerveillée. Les yeux clos, elle lêve les bras
Et pour remercier le volcan bien dressé
Bombarde de flashes le petit crachat
Qu'elle est si fière de pouvoir capturer.
Le spectacle est fini. Sur le pont vibrant
La foule se disloque et le bateau repart
Laissant derrière lui les remous, le volcan
Et le soleil tombé dans l'horizon noir
Le pont se vide. Les places aux fenêtres, chaires
A l'aller, accueillent désormais les baîllements
Et les coudes, et les yeux des célibataires
Faussement plongés dans leur reflet brillant
Chacun se réjouit déjà d'être à quai.
En attendant, les souvenirs défilent
Sous les doigts habiles des voleurs satisfaits
D'avoir retrouvé leurs appareils mobiles
D'ici quelques heures tous les amis verront
Le volcan, le ciel bleu et la mer
En trente exemplaires, tandis que sur le pont
D'autres foules regarderont, les bras en l'air
Cathy De Plée - Printemps 2016
Le bateau colossal menait calmement
Ses centaines de curieux venus prendre l'air
Non pas vers le large mais vers l'évènement.
Les moins hardis se tenaient aux fenêtres
Frite et coca en main, un peu comme chez eux,
Les autres, stockés sur le pont comme des bêtes
Cuisaient satisfaits sous leur baume huileux.
Lunettes déployées, fausses ou vraies, chacun
Sur son trente et un de plage mesurait
A l'aune implacable du bon goût commun
Ce qui de les autres le distinguait
Le bateau calmement avançait, croisant
Sur son passage d'autres foules compactes
Amassées dans des vaisseaux concurents
Qui elles aussi s'en allaient au spectacle
Sur le pont l'impatience commençait à poindre
Quand, en plein milieu de sa course l'appareil
Ralentit. Les moteurs feignant de s'éteindre
Firent machine arrière et, imitant le ciel,
Les flots se calmèrent, laissant le balotti
Bercer les curieux qui d'un tacite accord
Se pressèrent telle une masse d'ennemis
Bêchant chacun sa place au plus près du bord.
Le spectacle allait bientôt commencer.
Sortie des entrailles métaliques, une voix
Racla en trois langues une invective usée
Sur le ton rapide d'un chef aux abois.
Heureux bien que serrés, chacun est fin prêt.
Quelque part derrière la butte un soleil rouge
Tout seul s'éteint, quand soudain un petit jet
S'esclaffe. Ca y'est! La foule d'un seul geste bouge
Emerveillée. Les yeux clos, elle lêve les bras
Et pour remercier le volcan bien dressé
Bombarde de flashes le petit crachat
Qu'elle est si fière de pouvoir capturer.
Le spectacle est fini. Sur le pont vibrant
La foule se disloque et le bateau repart
Laissant derrière lui les remous, le volcan
Et le soleil tombé dans l'horizon noir
Le pont se vide. Les places aux fenêtres, chaires
A l'aller, accueillent désormais les baîllements
Et les coudes, et les yeux des célibataires
Faussement plongés dans leur reflet brillant
Chacun se réjouit déjà d'être à quai.
En attendant, les souvenirs défilent
Sous les doigts habiles des voleurs satisfaits
D'avoir retrouvé leurs appareils mobiles
D'ici quelques heures tous les amis verront
Le volcan, le ciel bleu et la mer
En trente exemplaires, tandis que sur le pont
D'autres foules regarderont, les bras en l'air
Cathy De Plée - Printemps 2016
Le moineau
Il sautille et pépie doux comme l'air
Devant nos pieds lourds et nos mains géantes
Curieux de tout il s'affole il s'affaire
Entre sol et branches, les ailes frémissantes
Petit pauvre aux plumes couleur poussière
Il fait d'une miette un festin. Et il chante
O il chante, un peu comme l'humble espère
Manger son pain mais de l'eau se contente
Magnifique petit oiseau puise ton vol
Hésitant inspirer les trop sûrs d'eux
Et dissuader nos vaines paroles
Beau petit moineau, apprends nous l'envol
O délicieux, des coeurs simples et heureux
Dans la suite de tes petits sauts pieux
Cathy De Plée - Juin 2015
Devant nos pieds lourds et nos mains géantes
Curieux de tout il s'affole il s'affaire
Entre sol et branches, les ailes frémissantes
Petit pauvre aux plumes couleur poussière
Il fait d'une miette un festin. Et il chante
O il chante, un peu comme l'humble espère
Manger son pain mais de l'eau se contente
Magnifique petit oiseau puise ton vol
Hésitant inspirer les trop sûrs d'eux
Et dissuader nos vaines paroles
Beau petit moineau, apprends nous l'envol
O délicieux, des coeurs simples et heureux
Dans la suite de tes petits sauts pieux
Cathy De Plée - Juin 2015
Le passé
Somnambules du présent
Torpillés de doutes
Hier est tellement séduisant
Quand il nous tend sa route
Cathy De Plée - Juin 2018
Torpillés de doutes
Hier est tellement séduisant
Quand il nous tend sa route
Cathy De Plée - Juin 2018
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