Pesant chaque lettre pour pouvoir te décrire
équilibre
j'ose à peine respirer de peur de t'effleurer
Et pourtant
ne surtout pas te tenir
au risque de m'engonsser dans le poids d'une pause
Mais te laisser couler
en des formes inconnues
dont je ne reconnais rien que des chocs et des choses
Là plus rien ne tient plus
que par le souvenir d'un état tellement pur
qu'à peine né il défaille
De mon sol titubant te voir soûl de confiance
entre tes plateaux fous
M'envoyant tout valser dans l'immense insensé
de ces mille forces dures
Et puis de revenir
papillon léger
Me déposer soudain sur la pointe d'un pied
Dans ton cloître parfait
Sûrement pas par magie
mais par le processus d'une savante alchimie
dont j'ignore absolument tout
Cathy De Plée - août 2022