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Marthe et Marie

Comme je te comprends Marthe, il y a tant
De certitude à  travailler longtemps
La pâte pour qu'elle fasse du bon pain

Il y a tant d'apaisement dans nos mains
Qui lavent l'enfant Tant de foi dans
L'accomplissement Tant de réconfort

Dans nos mains qui tissent patiemment Nos mains
Qui pétrissent, fabriquent et se serrent Nos mains
Qui se tannent à faire et payent de leur sang

Et comme je te comprends Marie de faire
Croître le vide au cloître de tes prières
De n'utiliser tes mains qu'à offrir

Du rien qui est aussi du plein, de lire
Dans le silence la justesse qui sert 
A guider l'assoiffé, d'épouser l'air

D'écouter l'eau, la rivière, de te taire
Et puis rire et prier encore sans lyre
Mais avec le coeur grand comme l'univers


Novembre 2018 - Cathy De Plée