Tout est là, au
coin de la rue
Dans ce parc que
l'on a foulé cent fois
A s'en lasser la
vue, à s’en user les pas
Tout est là, pris
au dépourvu
Dans les reflets
blancs du plus beau des moi
Révélé par la
fleur que l'on n'attendait plus
Tout est là,
l'odeur ne ment pas
De ce qui vit,
murmure et se déploie
Aussi haut que cet
arbre dans ce ciel de soie
Tout est là sous
les arches claires
Et faussement
connues de ce sanctuaire
Qui s'est enfin
ouvert pour m’apprendre la foi
Tout est là, sobre,
élémentaire
Dans ce sourire
bienveillant, dans ces mains
Qui se serrent d'un
impulsif élan, tout est là
Dans ces yeux
sincères où se noient
Mes pensées, ma
colère, et où je viens
Apaiser mes
tourments et tout ce brouhaha
Oui, assurément,
tout est là
Dans le silence des
gestes anodins
Qui se pâment
d'ennui sous nos toits et pourtant
Tout et là, dehors
et dedans
Certains jours
opaque et puis transparent
Dans l'aube
inaugurale d'un serein tournant
Tout est là tout
petitement
Et un jour de rien,
marchant son chemin
Pour la centième
fois, ce jour là enfin, on voit
Mai 2018- Cathy De Plée