Il y a ceux qui restent assis
(La vie les a faits ainsi)
Timides jusqu'à en pâlir
Lorsqu'il s'agit de dire
tout haut ce qu'ils pensent ici
Et puis d'autres qui se lèvent.
(je dirais même qui s'élèvent)
Portés par un autre souffle
Qui sur eux un air pur souffle
Si pur que les autres en crêvent
Ils ne sont pas forcément
Plus droits, plus sages ou plus grands
Mais au fond de leur pupille
Quelque chose comme un aimant
Brille, brille intensément.
Quand je dis eux, je pense lui.
(Il a juste dix-sept ans)
Sorti de la nuit brûlant,
Incandescent, il est pâle
Pourtant, et triste quand il rit.
Mais quand il chante, quand il chante,
Le monde luit, les yeux clos
Le ciel ouvert, l'âme ardante
J'ai tellement peur d'en dire trop
Quand il chante, c'est tellement beau
La musique le transporte
Dans un monde ailleurs, chez lui,
Ceux qu'il touche parlent d'un ovni
Tombé du ciel, un ami
Venu de loin, sans escorte
Sa présence vous transporte
Et sa voix déchire les portes
Quand ses yeux percent l'infini
Pour nous mortels, c'est fini,
Plus rien d'autre ne nous importe
On dirait aussi qu'il danse
Quand il chante, une danse
Qu'il contient jusqu'à ce qu'elle tremble,
Jusqu'à ce qu'elle blesse et jaillisse
Comme un jéser surpris de sa puissance
Il y a ceux qui s'élèvent
(leur vie nous invite au rêve)
Et il y a lui, déferlant
Sur les flots enivrants
D'une chanson toujours trop brève
Cathy De Plée - Avril 2014